Après une année 2022 exceptionnelle, la présence africaine reste forte à la 77e édition.
Alors que le cinéma africain avait connu un triomphe inédit l’an passé au Festival de Cannes, avec pas moins de 12 films en compétition, la nouvelle édition voit une représentation toujours importante, quoique légèrement moindre en nombre. Mais c’est surtout l’émergence d’une nouvelle génération de réalisateurs issus d’Afrique subsaharienne qui retient l’attention.
Le rideau se lève ce soir sur la 77e édition du Festival de Cannes, et le cinéma africain y tiendra à nouveau une place de choix. Certes, aucun film du continent ne concourt cette année pour la Palme d’or, alors que l’an passé deux réalisatrices , la Tunisienne Kaouther Ben Hania et la Franco-Sénégalaise Ramata Toulaye Sy , étaient en lice. Mais la présence africaine reste notable, avec notamment la projection hors compétition du film « Tout le monde aime Touda » du Marocain Nabil Ayouch.
Plus encore, c’est l’éclosion d’une nouvelle vague de jeunes cinéastes africains, venus principalement d’Afrique subsaharienne, qui retient l’attention. Selon Thierry Frémaux, délégué général du festival, une nouvelle génération de cinéastes d’Afrique de l’Est, de l’Ouest ou d’Afrique subsaharienne émerge à Cannes depuis 2021, alors que la représentation de l’Afrique du Nord y est plus traditionnelle.
Dans la sélection Un certain regard, on retrouve ainsi les films du Somalien Mo Harowe et de la Zambienne Rungano Nyoni, qui abordent respectivement les thèmes de la survie dans un pays en chaos et des relations hommes-femmes. Des réalisateurs africains ou d’origine africaine siègent par ailleurs dans différents jurys du festival, à l’image du Franco-Sénégalais Omar Sy, membre du jury de la compétition officielle.
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