mercredi 25 décembre 2024

Noël : le top 4 des pays où la fête n’est pas célébrée

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Si Noël est une fête universellement associée à la joie, aux cadeaux et aux réunions familiales, certains pays du monde en ont fait un jour comme les autres, voire l’ont proscrit. Focus sur l’Uruguay, la Somalie, Brunei et la Corée du Nord, où le 25 décembre n’a pas la même résonance.

L’Uruguay

En Amérique du Sud, Noël est une célébration phare dans les pays majoritairement chrétiens. Pourtant, l’Uruguay, enclavé entre l’Argentine et le Brésil, a rompu avec cette tradition dès 1917, à la suite de la séparation de l’Église et de l’État. Depuis, le pays a rebaptisé Noël en « Jour de la Famille », et l’Épiphanie est devenue le « Jour des Enfants ».

Bien que la religion ait été évincée des institutions publiques et des festivités officielles, l’Uruguay reste tolérant envers les pratiques personnelles. Les familles continuent à se réunir le 24 et 25 décembre, privilégiant des valeurs de partage loin des traditions chrétiennes. Le gouvernement qualifie ce choix de « modernisation sociale », visant à refléter une société plurielle et affranchie des dogmes religieux.

Cependant, l’Église catholique ne baisse pas les bras. À Montevideo, des initiatives rassemblant les chrétiens se multiplient depuis 2016, dans un pays où 42 % de la population se revendique catholique et 15 % protestante, face à une majorité agnostique.

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La Somalie

En Somalie, la célébration de Noël est strictement interdite. Le gouvernement justifie cette décision par l’incompatibilité de la fête avec l’islam, religion officielle du pays, et par des raisons de sécurité. « Noël ne sera pas célébré car tous les Somaliens sont musulmans », a déclaré Abdifatah Halane, porte-parole de la mairie de Mogadiscio.

Cette interdiction vise également à éviter d’éventuelles attaques des groupes islamistes. En 2015, les autorités avaient rappelé que de telles célébrations pourraient « nuire à la foi de la communauté musulmane » et étaient contraires à la culture islamique. Les mesures restrictives s’étendent également au Nouvel An, le calendrier islamique ne reconnaissant pas le 1er janvier comme début de l’année.

Brunei

Dans le sultanat de Brunei, célébrer Noël est synonyme de sanctions sévères pour la population musulmane. Depuis l’introduction de la charia en 2013, toute manifestation festive liée à une religion autre que l’islam est interdite. Les décorations dans les hôtels accueillant des touristes occidentaux ont également été bannies.

Pourtant, l’ambassade de Brunei assure que les non-musulmans peuvent célébrer Noël discrètement. « Ces restrictions ne concernent que les musulmans. Personne n’a été emprisonné pour avoir célébré Noël », a-t-elle précisé à CNEWS. Cette version contraste toutefois avec la menace de sanctions évoquée par certaines sources.

La Corée du Nord

En Corée du Nord, Noël n’a plus sa place depuis des décennies. Le 24 décembre y est consacré à l’anniversaire de Kim Jong-suk, épouse du fondateur du pays, Kim Il-sung. Timothy Cho, un évadé nord-coréen, rapporte que « toutes les institutions doivent observer cette journée, et Noël est inconnu de la population ».

Les rares chrétiens nord-coréens pratiquent leur foi dans la clandestinité, sous peine d’emprisonnement, de torture ou de mort. Dans ce régime totalitaire, toute célébration religieuse est perçue comme une menace à l’autorité de l’État.

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