Le chanteur malien Amadou Bagayoko est mort vendredi 4 avril à l’âge de 70 ans à Bamako. Son décès laisse un vide immense dans la musique malienne et mondiale, mais surtout dans la vie de son épouse Mariam Doumbia, avec qui il formait le duo légendaire Amadou & Mariam.
Depuis la nouvelle, le domicile du couple à Bamako ne désemplit pas. Récitations du Coran, larmes et silences empreints de douleur témoignent d’une perte vécue comme une tragédie nationale. « Je suis restée seule et je vais désormais rester seule », confie Mariam, brisée.
Amadou Bagayoko, malade depuis plusieurs semaines, est décédé dans un hôpital de la capitale malienne. Mariam, présente à ses côtés, a raconté les derniers instants. « Le docteur a mis son appareil sur son cœur et nous a dit qu’il était parti. J’ai dit : bon… il est parti comme ça », a-t-elle confié.
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Des voix célèbres rendent hommage. Manu Chao, qui a produit leur album culte Un Dimanche à Bamako en 2004, écrit : « Amadou ! On sera toujours ensemble… ». Sidiki Diabaté et Fally Ipupa saluent la mémoire d’un « tonton » respecté et regrettent une collaboration inachevée.
Le duo avait marqué la musique par son style unique, entre tradition et modernité. Aveugles tous deux, ils se sont rencontrés à Bamako en 1976 et ont depuis conquis les scènes du monde entier. Leurs titres engagés et joyeux, leur complicité scénique et leur résilience ont inspiré des générations.
Leur dernier grand moment public reste leur performance lors de la clôture des Jeux paralympiques de Paris en 2024. Ils avaient aussi été décorés et nommés à de nombreux prix, dont les Grammy Awards.
Amadou Bagayoko sera enterré ce dimanche à Bamako. Une légende s’en va, mais son héritage reste.
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