Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
(Lc 19, 41-44)
En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »
Paroles du saint père
Arrêtons-nous un peu sur ce mot : famille. Car c’est une réalité qui a beaucoup changé, et qui change encore, mais la famille reste une valeur clé. Mais savez-vous quand a eu lieu la véritable « révolution » de la famille ? Savez-vous qui l’a faite ? Il est facile de répondre à cette question, car les nouveautés, les vraies, n’ont été apportées à ce monde que par une seule personne : Jésus-Christ. La véritable révolution de la famille, c’est Lui qui l’a été faite. C’est Lui aussi qui a renouvelé la famille, l’a transformée. Dans quel sens ? Un extrait de l’Évangile nous le dit. Jésus y prononce des paroles qui nous laissent perplexes, qui nous mettent en crise.
Il est raconté par les trois Évangiles synoptiques, de Matthieu, Marc et Luc. Jésus est en train de prêcher au milieu de ses disciples et d’autres personnes, quand, à un moment donné, on lui dit : « Ta mère et tes parents te cherchent dehors ». Vous souvenez-vous de la réponse de Jésus ? Il tourne son regard vers ceux qui l’entourent et dit : « Voici ma mère et mes frères ». Et il ajoute : « Car quiconque fait la volonté de mon Père est pour moi un frère, une sœur et une mère » (cf. Mt 12, 46-50 ; Mc 3, 31-35 ; Lc 8, 19-21). Cette parole de Jésus, si nous y réfléchissons, génère une nouvelle façon de comprendre la famille.
Voyez-vous ? Tout à l’heure, je me suis adressé à vous en vous appelant « frères et sœurs ». Il ne s’agit pas d’une formule, d’un dicton conventionnel. Il s’agit d’une réalité, d’une nouvelle réalité engendrée par Jésus-Christ. Et comme je vous l’ai dit, cette parole de Jésus a radicalement renouvelé la famille, de sorte que le lien le plus fort et le plus important pour nous, chrétiens, n’est plus celui du sang, mais c’est l’amour du Christ. Son amour transforme la famille, il la libère de la dynamique de l’égoïsme, qui dérive de la condition humaine et du péché, il la libère et l’enrichit d’un nouveau lien, encore plus fort mais libre, non pas dominé par les intérêts et les conventions de la parenté, mais animé par la reconnaissance, par la gratitude, par le service mutuel. (Aux participants au pèlerinage du diocèse d’Asti, 5 mai 2023)
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