vendredi 3 janvier 2025

Évangile du jour : ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

(Lc 2, 16-21)

En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.

Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.

Paroles du saint père

Aujourd’hui l’Evangile nous dévoile que la grandeur de Marie ne consiste pas à accomplir quelque action extraordinaire; plutôt, tandis que les bergers, ayant reçu l’annonce des anges, se hâtent vers Bethléem (cf. Lc 2, 15-16), elle demeure dans le silence. C’est un beau trait que le silence de la Mère. Il ne s’agit pas d’une simple absence de paroles, mais d’un silence empli d’étonnement et d’adoration pour les merveilles que Dieu est en train d’opérer. «Marie — note saint Luc — […] conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur» (2, 19). Ainsi, elle fait de la place en elle à Celui qui est né; dans le silence et dans l’adoration, elle met Jésus au centre et le témoigne comme Sauveur. Marie, la Mère du silence; Marie, la Mère de l’adoration.

Ainsi, elle est Mère non seulement parce qu’elle a porté Jésus dans son sein et qu’elle l’a enfanté, mais parce qu’elle le met en lumière, sans en occuper la place. Elle se tiendra en silence aussi au pied de la croix, à l’heure la plus sombre, et elle continuera à lui faire de la place et à l’engendrer pour nous. Un religieux et poète du XXe  siècle a écrit: «Vierge, cathédrale du Silence /

[…] tu portes notre chair au paradis / et Dieu dans la chair» (D. M. Turoldo, Laudario alla Vergine. «Via pulchritudinis», Bologne 1980, 35). Cathédrale du silence: c’est une belle image. Par son silence et son humilité, Marie est la première «cathédrale» de Dieu, le lieu où Lui et l’homme peuvent se rencontrer. Mais aussi nos mères, par leurs soins cachés, par leur sollicitude, sont souvent de magnifiques cathédrales du silence. Elles nous mettent au monde et puis continuent à nous suivre, bien des fois dans l’ombre, pour que nous puissions grandir. Rappelons-nous ceci: l’amour n’étouffe jamais, l’amour fait de la place à l’autre. L’amour nous fait grandir.

Frères et sœurs, au début de la nouvelle année, regardons Marie et, le cœur reconnaissant, pensons et regardons aussi nos mères, pour apprendre de cet amour qui se cultive surtout dans le silence, qui sait faire de la place à l’autre, respecter sa dignité, laisser s’exprimer sa liberté, rejeter toute forme de possession, de domination et de violence. Il y a tant besoin de cela aujourd’hui, tant! Un tel besoin de silence pour s’écouter. (Angélus, 1 janvier 2024)

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