Plus de 50 décès en quelques heures. C’est le triste bilan d’une maladie inconnue qui fait des ravages dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur cette situation préoccupante, qualifiée d’urgence sanitaire par les autorités locales.
Identifiée pour la première fois en janvier dans la ville de Boloko, cette épidémie aurait commencé après que trois enfants ont consommé une chauve-souris. Ils sont décédés dans les 48 heures suivant l’apparition des symptômes. Depuis, 419 cas ont été recensés, avec un taux de mortalité estimé à 12,5 %, nettement supérieur à celui du Covid-19.
Les symptômes, encore mal définis, évoluent rapidement vers des complications mortelles. Selon Serge Ngalebato, directeur médical de l’hôpital de Bikoro, l’intervalle extrêmement court entre les premiers signes et les décès rend la situation critique.
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Les premières analyses effectuées par l’Institut national de recherche biomédicale, basé à Kinshasa, ont écarté des maladies comme Ebola ou la fièvre de Marburg. Des résultats ont cependant montré la présence de paludisme chez certains patients, mais cela ne semble pas expliquer l’ensemble des cas.
L’OMS évoque la possibilité d’une zoonose, une maladie transmise par des animaux, et appelle à une vigilance accrue. En attendant des résultats plus détaillés, des mesures d’isolement et des campagnes de sensibilisation ont été mises en place dans les zones touchées pour limiter la propagation.
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