La pollution atmosphérique dans plusieurs régions d’Afrique dépasse la simple problématique environnementale, devenant une menace majeure pour la santé publique et l’économie.
Des villes comme Dakar, Accra et Kampala figurent parmi les plus touchées par ce phenomène qui continue de s’aggraver.
A Dakar, l’air est particulièrement pollué en raison de la poussière saharienne et des émissions des véhicules et industries. Accra, au Ghana, souffre de la pollution liée à la cuisson au bois, à l’incinération des déchets et aux transports. À Kampala, la qualité de l’air est si mauvaise qu’elle équivaut à l’inhalation de 712 cigarettes par an selon certaines études.
Ces conditions ont des conséquences dramatiques sur les habitants. En effet, elles causent des maladies respiratoires, des problèmes cardiovasculaires et l’affaiblissement du système immunitaire.
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Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air, qu’elle soit ambiante ou domestique, contribue à environ 7 millions de décès prématurés chaque année.
Sur le plan économique, la pollution réduit la productivité des travailleurs, notamment dans des secteurs clés comme l’agriculture et l’industrie. Les absences pour maladie et la diminution des performances impactent directement les économies locales.
Le dernier rapport d’IQAir, qui suit en temps réel la qualité de l’air dans les grandes villes, classe Dakar avec un indice de qualité de l’air (IQA) de 180, représentant un niveau malsain. Accra (117) et Kampala (77) suivent, tandis que Le Caire (66) et Addis-Abeba (52) enregistrent des indices modérés.
Ces chiffres soulignent l’urgence de mettre en œuvre des politiques environnementales durables, basées sur la réduction des émissions industrielles et des solutions d’énergie propre, afin de protéger les populations et de préserver la croissance économique du continent.
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