Après le Malawi, pionnier dans l’introduction du vaccin contre le paludisme en 2019, le Mali renforce ses efforts pour protéger les enfants contre cette maladie dévastatrice. Depuis son lancement, le vaccin a démontré son efficacité avec une réduction de 75 % des cas symptomatiques chez les enfants ayant reçu trois doses, selon les données du projet pilote mené par l’UNICEF et GAVI, l’Alliance du vaccin.
Dans cette nouvelle phase, les enfants maliens bénéficieront de deux doses supplémentaires pour prolonger leur protection durant les périodes de forte transmission, notamment pendant la saison des pluies. Cette approche vise à optimiser l’impact du vaccin, bien que celui-ci ne garantisse pas une immunité totale comme d’autres vaccins tels que ceux contre la rougeole ou la poliomyélite.
LIRE AUSSI : La Côte d’Ivoire lance une campagne nationale de vaccination contre le cancer du col de l’utérus
Pour le professeur Nicholas White, spécialiste des maladies tropicales, le défi réside dans l’administration stratégique des vaccins aux populations les plus vulnérables. « Bien que ces vaccins ne soient pas parfaits, ils offrent une protection substantielle qui, bien utilisée, peut sauver des milliers de vies », affirme-t-il.
Cependant, la lutte contre le paludisme reste complexe. La résistance croissante des parasites aux thérapies combinées à base d’artémisinine, utilisées depuis 2005, préoccupe la communauté médicale. Ce phénomène nécessité une approche globale dont la prévention, le traitement et l’introduction de nouveaux vaccins.
Malgré ses limites, le déploiement des vaccins représente une avancée majeure. Associés à l’utilisation des moustiquaires imprégnées et à une surveillance sanitaire accrue, ils offrent un nouvel espoir aux pays africains où le paludisme reste l’une des principales causes de mortalité infantile.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 0