mardi 7 janvier 2025

Santé et bien-être : tout savoir sur la grippe aviaire, les symptômes et les traitements disponibles

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Depuis 1997, 2723 cas d’infection humaine zoonotique par des virus influenza A aviaires ont été rapportés.

Quelles sont les causes ? 

Les oiseaux sauvages représentent le réservoir naturel des virus influenza A, généralement sans danger pour eux. Cependant, ces virus peuvent affecter la volaille domestique et, dans certains cas, franchir la barrière d’espèce pour infecter les mammifères, y compris les humains. Parmi les sous-types les plus préoccupants, on retrouve H5, H7 et H9, qui peuvent provoquer de sévères épidémies parmi les volailles, avec des conséquences dramatiques sur les élevages.

L’un des virus les plus redoutés est le H5N1, qui a fait son apparition chez l’homme en 1997 à Hong Kong. Bien que l’épidémie de 2003-2005 ait été maîtrisée par l’abattage massif des volailles, le H5N1 continue de circuler à travers l’Asie et le monde entier. Aujourd’hui, en 2024, ce virus est toujours actif, tant chez les oiseaux sauvages que dans les élevages, et des cas de transmission chez les mammifères, y compris chez l’homme, se multiplient.

La découverte du H5N1 chez les vaches laitières aux États-Unis en début d’année 2024 a intensifié les préoccupations. La propagation rapide parmi les mammifères soulève la crainte d’une adaptation de ce virus à l’homme, avec des risques de pandémie plus élevés. Face à ce risque, les autorités sanitaires mondiales redoublent d’efforts pour surveiller et contrôler la circulation de ce virus à l’échelle mondiale.

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Comment se transmet le virus ?

Le virus se transmet par voie respiratoire. Les humains se contaminent essentiellement lors de contacts rapprochés avec des animaux infectés (abatage, plumage des volailles…) ou leurs sécrétions/déjections.

Les contaminations par contact avec un environnement souillé sont théoriquement possibles. Le virus peut également se trouve dans le lait de vaches laitières infectées.

A l’heure actuelle, dans tous les cas humains avérés de grippe aviaire, les personnes étaient en contact direct avec des volailles infectées et les très rares cas de transmission entre humains du virus H5N1 sont restés épisodiques.

Quels sont les symptômes ? 

Habituellement, les premiers symptômes sont :

  • la toux
  • l’essoufflement
  • la fièvre
  • les douleurs musculaires
  • les maux de tête

Les autres symptômes précoces comprennent :

  • la diarrhée
  • le nez qui coule
  • le mal de gorge
  • la fatigue
  • la conjonctivite (yeux rouges)
  • le saignement des gencives

Dans de rares cas, l’infection peut évoluer rapidement vers :

  • une maladie respiratoire grave, pouvant inclure :
    • une difficulté à respirer
    • une pneumonie
    • un syndrome de détresse respiratoire aiguë
  • des changements neurologiques (changement d’état mental ou crises d’épilepsie)

Dans les cas graves, l’infection peut également entraîner une défaillance de plusieurs organes, notamment un dysfonctionnement des reins et du foie, une insuffisance cardiaque et entraîner la mort.

Comment diagnostiquer l’infection ? 

Un test de laboratoire est nécessaire pour diagnostiquer la grippe aviaire A (H5N1). Cela est généralement diagnostiqué au moyen d’un prélèvement d’échantillon dans le nez ou la gorge au cours des premiers jours de la maladie.

L’écouvillon est ensuite envoyé à un laboratoire pour être analysé afin d’identifier le type de virus à l’origine de l’infection.

Quels sont les traitements ? 

Des médicaments antiviraux peuvent être utilisés pour traiter la grippe aviaire A (H5N1). Il est important que les médicaments antiviraux soient pris le plus tôt possible, idéalement dans les 48 heures suivant le début de la maladie. Ils peuvent :

  • réduire les symptômes de la grippe
  • réduire la durée de la maladie
  • réduire potentiellement les complications graves

Les personnes atteintes d’une infection grave doivent être hospitalisées.

Comment prévenir la maladie ?  

La prévention des grippes zoonotiques d’origine aviaire constitue un défi sanitaire majeur, avec des mesures spécifiques visant à réduire les risques de propagation de la maladie. La surveillance constante de l’avifaune sauvage et la régulation de la circulation de la grippe chez la volaille domestique sont des étapes clés dans la lutte contre ces infections.

Face à une suspicion d’infection, qu’il s’agisse de volailles domestiques ou d’oiseaux sauvages, des mesures de protection individuelle doivent être rapidement mises en place. Cela inclut le lavage des mains et l’évitement des contacts directs. Les personnes ayant été exposées à des animaux infectés doivent porter des équipements de protection adaptés, comme des masques et des gants, pour se protéger.

La détection précoce de l’infection chez les volailles est également cruciale, tout comme la surveillance des cas d’infections respiratoires chez les personnes en contact avec des animaux malades. Par ailleurs, la vaccination contre la grippe saisonnière est recommandée pour les professionnels travaillant avec les volailles, afin de renforcer leur protection et prévenir la transmission de la grippe.

Les autorités sanitaires, dont l’OMS, suivent de près l’évolution de la situation et exigent la déclaration de ces infections pour mieux coordonner les efforts de lutte à l’échelle mondiale.

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