En Afrique, le blanchiment de la peau est une pratique qui trouve ses racines dans l’histoire de la traite transatlantique des esclaves et de la colonisation. Même si la pratique est interdite par de nombreux pays à cause des risques qu’elle comporte tant pour la santé que pour l’estime de soi, elle a toujours des adeptes.
En effet, l’utilisation de produits éclaircissant, chargés en substances comme le mercure et l’hydroquinone, pose des problèmes de santé majeurs. Et pour cause, ces produits altèrent la production de mélanine et exposent la peau à des matières chimiques.
Les conséquences qui y découlent sont, entre autres, les lésions cutanées, une toxicité organique et même le cancer.
Selon un document de la Banque mondiale, une méta-analyse récente a révélé que 27,1 % des Africains pratiquent le blanchiment de la peau. Les jeunes adultes de moins de 30 ans sont les principaux adeptes avec un pourcentage estimé à 55,9 %.
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Les motivations de ces dernières sont diverses. 49,38 % des femmes recherchent une peau lisse et éclatante, 30,86 % cherchent à améliorer leur beauté et environ 20 % cherchent à obtenir des avantages sociaux, tels que de meilleures perspectives de mariage et de meilleures opportunités d’emploi.
Statistique des pays africains où la prévalence du blanchiment de la peau est la plus élevée :
Rang | Pays | Prévalence du blanchiment (%) |
---|---|---|
1 | Nigeria | 77% |
2 | Congo-Brazzaville | 66% |
3 | Sénégal | 50% |
4 | Ghana | 39% |
5 | Afrique du Sud | 32% |
6 | Zimbabwe | 31,15% |
7 | Mali | 25% |
Face à cette situation alarmante, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est associée aux gouvernements africains pour les interdictions sur les produits nocifs. Des campagnes de sensibilisation sont également initiées pour informer les populations sur les dangers liés au blanchiment de la peau.
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