A Madagascar, une mesure radicale pour lutter contre les violences sexuelles sur mineurs a été adopté. En effet, l’Assemblée nationale et le Sénat ont voté une loi qui impose la castration chimique ou chirurgicale des violeurs d’enfants.
Selon le texte adopté début février 2024, la castration chirurgicale concernera les violeurs d’enfants de moins de 10 ans. Pour les mineurs âgés de 10 à 13 ans, les juges pourront opter pour une castration chimique ou chirurgicale, tandis que pour les victimes âgées de 13 à 18 ans, seule la castration chimique sera envisagée.
Cette mesure doit encore obtenir l’approbation de la Haute Cour constitutionnelle avant d’être promulguée par le président Andry Rajoelina.
LIRE AUSSI : Madagascar : la diffusion d’une vidéo de viol provoque une onde de choc
Cependant, la décision fait l’objet de critiques virulentes, notamment de la part d’Amnesty International. L’organisation a qualifié cette loi de « traitement cruel, inhumain et dégradant ».
Pour l’institution, elle viole les dispositions constitutionnelles malgaches contre la torture ainsi que les normes internationales en matière de droits humains. Amnesty souligne également que cette mesure ne s’attaque pas aux causes profondes du problème et pourrait entraîner des préjudices irréversibles en cas d’erreur judiciaire.
Pourtant, la ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, défend la réforme. « Face à la recrudescence des viols, il fallait agir », a-t-elle déclaré, tout en ajoutant que plus de 600 cas de viols de mineurs ont été signalés en 2023. Elle a précisé que la castration sera une peine complémentaire, ajoutée à une peine d’emprisonnement.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 11