jeudi 27 février 2025

Turquie : Abdullah Ocalan réclame la dissolution du PKK après 40 ans de conflit

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Depuis sa prison sur l’île d’Imrali, Abdullah Ocalan, leader historique des Kurdes, a demandé au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de cesser ses activités armées. Ce message, transmis jeudi par des députés kurdes, pourrait, en effet, modifier la dynamique d’un conflit qui perdure depuis quatre décennies en Turquie.

« Le PKK doit disparaître, et ses membres doivent déposer les armes », a déclaré Abdullah Ocalan. Cet appel intervient alors que les opérations militaires menées par la Turquie ont affaibli les capacités du groupe armé, notamment dans les montagnes du nord de l’Irak où il s’est retranché.

En parallèle, cette initiative a été accueillie avec prudence par les autorités turques. Bien que le président Recep Tayyip Erdogan ait mentionné des actions en faveur des droits kurdes, les tensions restent exacerbées, comme en témoignent les arrestations massives de militants et d’élus pro-kurdes observées ces dernières années.

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Par ailleurs, dans le sud-est de la Turquie, à majorité kurde, des rassemblements ont été organisés pour soutenir cet appel. À Diyarbakir, des milliers de personnes ont manifesté leur appui en chantant et en dansant. Cependant, des doutes persistent concernant la réponse des membres du PKK. Certains pourraient, en effet, rejeter cette directive en avançant qu’Ocalan, en détention prolongée, n’est pas en mesure de s’exprimer librement.

Dans ce contexte, des analystes estiment que cette déclaration représente une opportunité pour réactiver les discussions politiques. Néanmoins, des obstacles majeurs demeurent, notamment l’implication du PKK en Syrie, où il agit au sein des Forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis. Cette situation rend les négociations complexes, d’autant plus qu’Ankara insiste sur le retrait des combattants liés au PKK dans la région.

Ainsi, bien que cet appel ouvre une voie possible vers une résolution du conflit, la mise en œuvre d’un processus de paix reste soumise à de nombreux défis, tant au niveau national qu’international.

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