En Tunisie, Sihem Bensedrine, 74 ans, a retrouvé sa liberté le 19 février après une décision de la cour d’appel de Tunis. Ancienne présidente de l’Instance vérité et dignité, chargée de la justice transitionnelle en Tunisie, elle avait été incarcérée depuis cinq mois à la prison de La Manouba. « Personne ne veut être dans ce trou », a-t-elle déclaré à sa sortie.
Journaliste et militante sous la dictature de Zine el Abidine Ben Ali, Sihem Bensedrine fait partie des personnalités visées par les procès qualifiés de « politiques ».
Accusée de falsifications dans le rapport final de l’Instance qu’elle dirigeait, elle dénonce une instrumentalisation judiciaire, et attribue ses déboires à sa lutte contre des scandales de corruption documentés durant son mandat.
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En janvier dernier, après plusieurs mois de détention, elle avait entamé une grève de la faim pour contester son emprisonnement.
Dans une lettre adressée depuis sa cellule, elle fustigeait « des accusations sans fondement » et appelait à une justice basée sur des preuves solides.
Sa santé fragile avait alerté des ONG, qui s’étaient mobilisées pour réclamer sa libération en raison des risques liés à son état.
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