L’UPR réagit aux allégations du Niger, et soutient la position de Talon
Les relations entre le Bénin et le Niger connaissent une nouvelle tension, alors que le Premier Ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, accuse ouvertement le Bénin d’héberger des bases où des terroristes sont entraînés, avec l’intention de déstabiliser leur pays. Ces allégations ont été diffusées lors d’une déclaration télévisée sur la Télévision publique nigérienne.
En réaction à ces accusations, l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), l’un des principaux partis de la mouvance présidentielle au Bénin, a réagi fermement. Dans un communiqué daté du 6 mai 2024, le gouvernement béninois a annoncé la suspension du chargement par navires du pétrole brut produit par le Niger dans les eaux territoriales nationales, ainsi que l’exportation des produits vivriers du Bénin. Cette décision, prise dans un contexte géopolitique tendu en Afrique de l’Ouest, soulève des questions sur les relations diplomatiques entre le Bénin et le Niger.
L’UPR souligne que le Niger est lui-même connu pour abriter des bases militaires étrangères, ce qui affaiblit ses arguments contre le Bénin. En effet, le Bénin a historiquement refusé d’accueillir de telles bases sur son territoire depuis son accession à la souveraineté internationale.
Le communiqué de l’UPR dénonce également les actions hostiles et les propos regrettables des autorités nigériennes, qui fragilisent les liens de fraternité entre les deux pays.
Cette nouvelle escalade intervient dans un contexte régional où les tensions sont déjà vives, avec une montée de l’insécurité dans la région sahélienne et une lutte contre le terrorisme qui reste une priorité pour de nombreux pays de la sous-région. La fermeture de la frontière terrestre entre le Niger et le Bénin, décidée par les autorités nigériennes en réponse à ces allégations, complique davantage la situation économique et sociale dans la région, affectant notamment les échanges commerciaux et la circulation des personnes.
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