Dans la nuit du vendredi 18 avril 2025, la prison civile de Mongo, située dans la province de Guéra à l’est du Tchad, a été le théâtre d’une évasion spectaculaire. Selon des informations rapportées par l’AFP, 136 détenus se sont échappés après une fusillade meurtrière, marquant l’un des incidents les plus graves dans l’histoire pénitentiaire récente du pays.
Les tensions ont éclaté en raison d’une plainte collective des détenus dénonçant un manque de nourriture. Peu avant 21 h 18, les prisonniers se sont révoltés, prenant d’assaut le bureau du régisseur pour s’armer. Un violent échange de tirs s’est alors produit entre les détenus et les gardiens de la prison.
Le bilan est lourd : trois détenus ont été tués, et trois autres blessés, selon les autorités locales. Parmi les blessés figure également le gouverneur de la province, blessé lors de l’intervention. La situation chaotique a permis à 136 prisonniers, principalement des détenus de droit commun, de prendre la fuite.
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Hassan Souleymane Adam, secrétaire général de la province de Guéra, a confirmé l’évasion massive et le bilan humain. Pendant ce temps, le ministre de la Justice, Youssouf Tom, a annoncé son déplacement imminent sur les lieux afin de mieux évaluer la situation. Il a promis de partager des informations plus détaillées une fois sur place.
De son côté, le président Idriss Déby n’a pas encore pris la parole sur cet événement, malgré sa gravité. Cette absence de réaction publique suscite des interrogations, alors que la prison de Mongo, bien qu’étant une structure de haute sécurité inaugurée il y a moins de dix ans, fait face à un grave échec de gestion.
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