Le gouvernement vénézuélien a organisé, jeudi 20 mars, le retour de 311 de ses ressortissants en provenance du Mexique. Ces migrants, qui tentaient de rejoindre les États-Unis, ont été accueillis à l’aéroport international Simon Bolivar par le ministre de l’Intérieur, Diosdado Cabello.
Cette décision fait suite à des pressions exercées par Washington, qui avait menacé d’imposer de nouvelles sanctions si Caracas refusait de reprendre ses citoyens expulsés. Initialement critique envers les expulsions américaines, Nicolas Maduro a infléchi sa position en acceptant ces rapatriements.
Même si, quelques jours plus tôt, le Venezuela avait dénoncé avec véhémence l’expulsion de migrants vénézuéliens par les États-Unis, la fermeté du secrétaire d’État américain, Marco Rubio, semble avoir porté ses fruits.
LIRE AUSSI : États-Unis : Donald Trump ferme le département de l’Éducation
En effet, ce dernier a exigé le rapatriement des ressortissants vénézuéliens expulsés des États-Unis, rappelant qu’il s’agissait d’une « obligation » pour Caracas, sous peine de sanctions supplémentaires.
Ce retour s’inscrit dans un contexte de relations tendues entre les deux pays. En février, Washington avait suspendu une licence accordée au pétrolier Chevron pour ses activités au Venezuela. Certains analystes suggèrent que ce geste a influencé la décision de Caracas.
Par ailleurs, des informations évoquent également une possible reprise de la licence de Chevron en échange de l’accélération des rapatriements. Cette perspective pourrait offrir un répit économique au Venezuela.
Précisons que depuis 2014, près de huit millions de Vénézuéliens ont fui la grave crise économique et politique qui ravage leur pays. Avec une contraction de 80 % du PIB entre 2013 et 2022, la majorité de ces migrants cherchent désespérément une vie meilleure à l’étranger.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 0
