Au Bénin, le procès en appel des trois Nigériens arrêtés pour intrusion non autorisée au terminal pétrolier de Sèmè-Podji s’est ouvert lundi 17 février 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
En l’absence des accusés, la séance a été reportée au mois d’avril prochain.
Représentés par leurs avocats, dont deux membres du barreau nigérien, les trois prévenus ont exprimé leur volonté de ne pas être présents physiquement, une requête acceptée par le parquet spécial de la CRIET.
Cette affaire avait initialement débouché sur une condamnation en juin 2024, lorsque la Chambre correctionnelle de la CRIET avait requalifié les charges initiales de fausses attestations en usurpation de titre et usage de données falsifiées. Les accusés avaient alors été condamnés à 18 mois de prison avec sursis.
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Les événements remontent à juin 2024, lorsque cinq ressortissants nigériens avaient été arrêtés sur le site du terminal pétrolier construit dans le cadre du projet de pipeline Bénin-Niger.
Deux d’entre eux avaient été libérés après leur première audition. Les trois autres, à savoir Moumouni Hadiza Ibra, Ismael Cissé Ibrahim et Mousbahou Dan Kané, occupaient des postes de responsabilité dans le secteur pétrolier au Niger.
Cette affaire avait également déclenché des tensions diplomatiques. Le procureur spécial béninois avait évoqué des soupçons d’actes attentatoires à la sûreté de l’État, tandis que le Niger dénonçait des « manœuvres dilatoires » dans un communiqué officiel, accusant des forces extérieures de chercher à déstabiliser le pays.
Le report du procès laisse planer des interrogations sur les répercussions juridiques et politiques de cette affaire. En attendant la prochaine audience est fixée pour avril 2025.
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