Pour la première fois, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution qui accuse directement le Rwanda de soutenir les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Ce groupe armé intensifie ses offensives dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), provoquant une situation humanitaire et sécuritaire alarmante.
La résolution, validée à l’unanimité, exige le retrait immédiat du M23 des zones conquises, notamment Goma et Bukavu. Elle appelle également Kigali à cesser tout appui militaire au groupe rebelle et à retirer ses forces de la RDC. Depuis plusieurs mois, des experts de l’ONU rapportent la présence de milliers de soldats rwandais aux côtés du M23.
Après avoir pris Goma en janvier, le M23 a également pris sans résistance notable, la ville de Bukavu. Le groupe progresse désormais vers d’autres localités, semant chaos et désespoir.
Selon Médecins sans frontières, des affrontements opposent sporadiquement les miliciens progouvernementaux Wazalendo et les rebelles, mais les forces régulières congolaises semblent incapables de stopper l’avancée.
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Ce conflit, qui s’ajoute à des décennies d’instabilité dans l’est de la RDC, a poussé des milliers de personnes à fuir. En deux semaines, près de 42 000 réfugiés ont rejoint le Burundi, un exode décrit comme le plus massif depuis 25 ans.
Alors que Kigali rejette toute accusation et affirme agir pour se protéger, des diplomates internationaux appellent à une désescalade. Marco Rubio, secrétaire d’État américain, a demandé un cessez-le-feu immédiat lors d’une conversation avec le président kényan William Ruto.
Par ailleurs, la récente implication de l’Ouganda, qui a déployé des troupes dans la région, soulève des questions. En effet, certains observateurs estiment que Kampala pourrait également avoir des liens avec le M23.
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