Les rebelles du groupe M23 poursuivent leur avancée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, Nyabibwe, une cité clé de la province du Sud-Kivu, est tombée sous leur contrôle le mercredi 5 février. « Ils sont désormais dans la cité d’Ihusi », a-t-il déclaré, craignant une progression rapide vers le sud.
Selon des témoignages locaux, les combats se sont concentrés dans les collines autour de Nyabibwe avant que les forces armées congolaises et les milices locales, les wazalendo, ne se retirent. Un habitant joint par téléphone rapporte que la moitié de la population avait déjà quitté la cité par crainte des affrontements.
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Ce jeudi matin, l’aviation congolaise a mené des bombardements sur Nyabibwe, détruisant plusieurs habitations. Bien que ces frappes n’aient causé aucune perte humaine, des blessés sont à déplorer, selon des sources locales.
La ligne de front reste floue, mais les combats se déplacent progressivement vers le sud de la province, augmentant la pression sur Bukavu, la capitale régionale. La Nationale 2, une route stratégique reliant Saké au Nord-Kivu à Bukavu, est désormais le théâtre de mouvements massifs de populations en fuite.
Le membre d’une organisation de la société civile de Bukavu alerte sur un climat de panique généralisée. Les déplacements forcés s’accélèrent, exacerbant une crise humanitaire déjà préoccupante dans cette région instable.
Alors que les forces armées tentent de contenir l’avancée du M23, la situation sur le terrain reste incertaine, plongeant des milliers de civils dans l’angoisse et la précarité.
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