L’Afrique du Sud a, selon une information rapportée par Reuters, citant le député sud-africain Chris Hattingh, envoyé en RDC, un contingent de 700 à 800 soldats à Lubumbashi.
Cette initiative intervient alors que la participation des forces sud-africaines à la mission SAMIRDC fait grincer les dents, notamment après la mort de 14 soldats lors de combats à Goma contre le M23, soutenu par le Rwanda.
Mais pour l’heure, le gouvernement sud-africain reste silencieux sur ce déploiement. Même la Commission de défense du Parlement n’a pas été informée, a déploré Chris Hattingh. « Il est inacceptable qu’une opération militaire soit lancée sans consultation parlementaire », a-t-il affirmé.
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Du côté congolais, les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) n’ont ni confirmé ni infirmé la présence des soldats sud-africains. « Je ne peux infirmer ni confirmer une information que je ne connais pas », a déclaré le général Sylvain Ekengé, porte-parole des FARDC.
Cependant, une source sécuritaire locale à Lubumbashi a assuré que 400 militaires sud-africains étaient présents dans la ville depuis plus d’une semaine.
Avant ce déploiement, des avions sud-africains avaient transporté du matériel militaire et une vingtaine de soldats, selon un membre du gouvernorat du Haut-Katanga.
Le choix de Lubumbashi, à 1 700 km des zones de conflit dans les Kivus, interpelle. Ces soldats sont-ils destinés à renforcer les lignes de front ? Interrogée, une source locale a évoqué un « secret d’État », sans fournir davantage de précisions.
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