À Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo, la violence a atteint des proportions dramatiques, après l’incursion des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda le lundi 27 janvier 2025.
Le bilan de l’offensive est accablant. Des centaines de blessés et de morts, des hôpitaux débordés et des infrastructures sanitaires à la limite de l’effondrement.
D’après les informations en provenance de la ville, alors que les combats se poursuivent, les rues de Goma sont jonchées de cadavres, et les hôpitaux peinent à faire face à un afflux massif de blessés, dont de nombreux enfants.
Selon le porte-parole du Bureau humanitaire de l’ONU (OCHA), Jens Laerke, la situation est « extrêmement préoccupante ».
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Les structures de santé de la ville sont submergées
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté que plus de 600 personnes avaient été admises dans les hôpitaux pour des blessures graves, dont des bébés pris dans les tirs croisés.
Certains soignants ont même été blessés en pleine intervention. L’intensité des combats, avec des tirs d’armes légères et de mortiers, a engendré un nombre record de blessés graves. De son côté, la Croix-Rouge a fait état de plus de 100 blessés par mortier en l’espace de 24 heures, avec un nombre croissant d’enfants victimes de ces violences.
Dans le même temps, les hôpitaux manquent de ressources et de personnel pour traiter cette multitude de cas. Le manque de lits oblige donc les patients à attendre dans les couloirs, et certains hôpitaux ont transformé leurs parkings en centres de triage.
Outre la crise sanitaire, Goma est confrontée à une recrudescence de pillages. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont rapporté que des stocks médicaux et alimentaires ont été volés. « Si la situation perdure, l’approvisionnement alimentaire pourrait être gravement affecté », a averti Shelley Thakral, porte-parole du PAM.
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