samedi 23 novembre 2024

Proche-Orient : Israël confirme l’élimination d’Hachem Safieddine, successeur pressenti de Nasrallah

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Alors que les tensions entre Israël et le Hezbollah s’intensifient, le conflit au Proche-Orient atteint un nouveau seuil critique. Ce mardi 22 octobre, l’armée israélienne a confirmé avoir « éliminé » Hachem Safieddine, le successeur pressenti d’Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah. Cet événement intervient dans un contexte de bombardements intensifs au Liban et de frappes continues dans la bande de Gaza.

L’élimination d’Hachem Safieddine : une frappe stratégique

Hachem Safieddine, figure centrale du Hezbollah, était considéré comme le candidat naturel pour succéder à Hassan Nasrallah, l’actuel leader de l’organisation chiite libanaise. L’armée israélienne a annoncé sa mort trois semaines après l’attaque qui l’aurait visé dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Selon un communiqué publié sur le réseau social X, Safieddine aurait été tué aux côtés d’autres commandants du Hezbollah, dont Hussein Ali Al-Zeima, chef du bureau du renseignement de l’organisation.

Cette élimination marque un tournant dans les opérations militaires israéliennes au Liban, alors que les affrontements avec le Hezbollah se multiplient. Mardi soir, plusieurs frappes israéliennes ont visé des quartiers stratégiques de Beyrouth, notamment Haret Hreik et Laylaké, des zones connues pour abriter des infrastructures du Hezbollah.

Le contexte régional : escalade des tensions

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses bombardements à travers le Liban, entraînant la mort d’au moins 1 552 personnes, selon un bilan fourni par l’AFP ce mardi. La situation humanitaire se détériore rapidement avec près de 700 000 personnes déplacées, selon les données de l’ONU. Le ministère libanais de la Santé a recensé plus de 2 400 morts et 11 530 blessés depuis le début des offensives israéliennes.

La bande de Gaza, quant à elle, continue de subir des frappes massives. Le dernier bilan fait état d’au moins 42 603 Palestiniens tués, majoritairement des civils, parmi lesquels de nombreuses femmes et enfants. Cette situation dramatique suscite une grande inquiétude au sein de la communauté internationale, notamment à l’ONU, qui utilise les informations du ministère de la Santé de Gaza dans ses rapports.

Lire aussi : Beyrouth sous les bombes : l’intensification du conflit entre Israël et le Hezbollah

Les efforts diplomatiques de Washington

Dans ce contexte explosif, Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, est arrivé en Israël pour tenter de calmer la situation. Lors de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, il a appelé à un cessez-le-feu et insisté sur la nécessité de libérer les otages détenus par le Hamas. Blinken a également rencontré d’autres dirigeants israéliens, soulignant la position des États-Unis en faveur d’une solution diplomatique pour mettre fin à l’escalade des violences.

Cependant, le soutien américain à Israël demeure ferme, comme l’a rappelé Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, qui a exhorté les États-Unis à soutenir Israël dans ses futures actions contre l’Iran, en réponse à l’attaque de missiles survenue le 1er octobre.

Hezbollah et Israël : vers une intensification des hostilités ?

Le Hezbollah, de son côté, a revendiqué plusieurs attaques en réponse aux frappes israéliennes, notamment des tirs de roquettes vers Tel-Aviv et des lancements de drones sur des bases militaires israéliennes. Les affrontements dans le sud du Liban se multiplient, tandis que le groupe armé affirme avoir détruit plusieurs chars israéliens.

Les perspectives d’une intensification des hostilités entre Israël et ses voisins, notamment l’Iran, deviennent de plus en plus probables. En effet, Téhéran a annoncé la possibilité de futures manœuvres militaires conjointes avec Riyad, un rapprochement stratégique inédit entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Si confirmé, cet accord pourrait transformer la dynamique régionale déjà marquée par de vives tensions.

Une crise humanitaire alarmante

Au-delà des affrontements militaires, la crise humanitaire qui sévit au Liban et à Gaza atteint des niveaux préoccupants. Les infrastructures civiles, dont les hôpitaux et les écoles, sont régulièrement ciblées par les frappes. À Gaza, des milliers de corps jonchent les rues, abandonnés sous les décombres, tandis que les services de secours sont débordés.

Dans la vallée de la Bekaa, au Liban, des déplacés chiites trouvent refuge dans des villages chrétiens, témoignant d’une entraide communautaire face à la tragédie. Mais pour beaucoup, la survie reste un défi quotidien, faute de ressources et d’aide humanitaire suffisante.

Alors que les combats se poursuivent et que la situation humanitaire devient de plus en plus critique, l’élimination d’Hachem Safieddine risque de renforcer la détermination du Hezbollah, tout en exacerbant les tensions entre Israël et l’Iran. La question qui demeure est celle de l’issue possible de ce conflit, qui menace de s’étendre au-delà des frontières actuelles, entraînant toute la région dans un cycle de violence encore plus destructeur.

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