L’échiquier politique ivoirien se redessine à quelques mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Le lundi 10 mars, une coalition inédite de quinze partis d’opposition verra officiellement le jour lors d’un point de presse au siège du PDCI-RDA.
La dénomination de la coalition, qui devrait être Groupement des Partis Politiques de l’Opposition, marque une étape importante dans l’unification des forces de l’opposition en vue de la présidentielle de cette année.
Un bloc politique capable
Cette alliance regroupe des poids lourds de la scène politique, parmi lesquels le PDCI de Tidjane Thiam, le MGC de Simone Gbagbo, le FPI de Pascal Affi N’Guessan, le COJEP de Charles Blé Goudé, l’URD de Danielle Boni Claverie et l’AIRD d’Éric Kahé.
L’initiative intervient dans un contexte politique tendu. Alassane Ouattara n’a pas encore dévoilé ses intentions pour un quatrième mandat, et l’opposition, notamment le PDCI, critique ouvertement la Commission Électorale Indépendante (CEI), qu’elle juge déséquilibrée en faveur du pouvoir.
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« Cette coalition marque une volonté claire de l’opposition de ne pas aller en ordre dispersé face au RHDP en 2025 », confie une source proche des négociations.
L’objectif : maximiser leurs chances de peser dans le scrutin en formant un bloc politique capable de rivaliser avec le parti au pouvoir.
Des absents de taille
Cependant, deux absents de taille pourraient affaiblir cette initiative : le PPA-CI de Laurent Gbagbo et GPS, le mouvement de Guillaume Soro, qui semblent jouer leur propre carte pour 2025. Leur absence interroge sur l’ampleur de cette union et sa capacité à rassembler l’ensemble des forces opposées au président Alassane Ouattara.
Malgré ces divergences, cette coalition pourrait rebattre les cartes en apportant une alternative crédible aux électeurs.
« Nous voulons offrir un projet commun, une vision partagée pour la Côte d’Ivoire », affirme un cadre du PDCI sous couvert d’anonymat. Les prochaines semaines seront cruciales pour définir la ligne politique de cette alliance et désigner un éventuel candidat unique.
À sept mois du scrutin, cette union de l’opposition sonne comme un avertissement pour le RHDP. Reste à savoir si elle tiendra le choc des ambitions et des négociations internes.
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