La France amorce une nouvelle étape dans ses relations militaires avec le continent africain. C’est ce qu’a annoncé à Jeune Afrique, Jean-Marie Bokel, envoyé spécial du Président français pour l’Afrique. Selon ce dernier, l’Elysée procèdera à une réduction significative de la présence des troupes françaises sur le sol africain.
« L’idée était d’avoir moins de troupes sur le terrain. Je ne peux pas donner de chiffres précis, car ils doivent être convenus avec les chefs d’État concernés », a-t-il expliqué après une série de visites au Gabon, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Tchad.
A l’en croire, cette décision s’inscrit dans une stratégie qui vise à privilégier la formation des forces armées locales tout en réduisant la présence opérationnelle directe. Toutefois, ce sont les récentes tensions autour de la présence militaire française en Afrique qui ont poussé Paris à repenser sa stratégie.
Ces dernières années, la France déjà procédé au retrait de ses troupes de plusieurs pays, notamment du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Dernièrement, la base militaire de Faya-Largeau, au Tchad, a été transférée sous le contrôle de l’armée tchadienne.
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« Si certains pays souhaitent notre départ, il suffit de le dire pour que le retrait s’organise dans de bonnes conditions », a précisé Jean-Marie Bokel. Il a également souligné que de nombreux États africains n’envisagent pas l’expulsion des troupes françaises, mais souhaitent un partenariat mieux adapté à leurs besoins spécifiques.
Des défis et des opportunités
La réduction des effectifs militaires français reflète une volonté de Paris de s’adapter à l’évolution des attentes des pays africains. En se concentrant sur la formation et le renforcement des capacités des forces locales, la France cherche à instaurer un modèle de coopération moins intrusif et plus durable.
Toutefois, cette transition n’est pas sans défis. La France devra maintenir un équilibre entre son engagement en matière de sécurité et le respect de la souveraineté des pays africains, dans un contexte où la présence militaire étrangère est de plus en plus contestée par les populations locales.
Cette redéfinition du rôle militaire français en Afrique marque une nouvelle phase dans les relations franco-africaines, où le dialogue et la concertation avec les dirigeants africains seront essentiels pour éviter de nouvelles crispations.
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