Aux Philippines, l’ancien président Rodrigo Duterte a été arrêté ce mardi 11 mars à l’aéroport international de Manille, suite à un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI). Ce dernier est accusé de crimes contre l’humanité pour sa politique controversée de lutte contre la drogue, qui aurait causé des milliers de morts.
Selon un communiqué officiel de la présidence philippine, l’arrestation s’est déroulée peu après l’atterrissage de Duterte en provenance de Hong Kong. Il est actuellement en détention et fait l’objet d’un examen médical.
Durant son mandat présidentiel de 2016 à 2022, Rodrigo Duterte avait mené une guerre acharnée contre le trafic de drogue. Cette politique a entraîné la mort de plus de 6 000 personnes selon les chiffres officiels, mais les procureurs de la CPI estiment que ce bilan pourrait atteindre jusqu’à 30 000 victimes, majoritairement issues des milieux défavorisés.
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Les critiques dénoncent l’usage disproportionné de la force et des exécutions extrajudiciaires, souvent sans preuves concrètes de culpabilité. La CPI, basée à La Haye, a donc ouvert une enquête en 2021, estimant que ces actions pourraient constituer des crimes contre l’humanité, même après le retrait officiel des Philippines de cette juridiction en 2019.
Malgré les accusations, Rodrigo Duterte reste une figure populaire aux Philippines, où une partie de la population soutient son approche musclée contre la criminalité. Avant son arrestation, il envisageait un retour en politique en briguant un poste de maire lors des élections de mi-mandat.
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