Au Nigéria, une coutume festive s’est transformée en une affaire judiciaire. Abdullahi Musa Huseini, connu sous le pseudonyme d’Amuscap sur les réseaux sociaux, où il compte plus de 153 000 abonnés, a été condamné à six mois de prison.
Cette décision du tribunal fédéral de Kano découle de son geste controversé lors de son mariage : lancer des billets de banque en l’air, une pratique appelée « spraying ».
Le « spraying », tradition profondément ancrée dans la culture nigériane, consiste à faire « pleuvoir » de l’argent sur les mariés ou artistes lors de célébrations. Pourtant, cette pratique est interdite depuis 2007.
La Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) a jugé Amuscap coupable de « dégradation intentionnelle de la monnaie nationale ». En décembre, lors de son mariage somptueux, il avait lancé une centaine de billets de 1 000 nairas, un acte qui a suscité l’indignation des autorités.
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Ce cas n’est pas isolé. En 2023, la célèbre influenceuse transgenre Bobrisky et l’actrice Oluwadarasimi Omoseyin avaient également écopé de peines similaires pour des faits comparables. Ces décisions témoignent de la volonté des autorités de faire respecter la législation monétaire, malgré la popularité de cette tradition culturelle.
Au-delà des sanctions, cette affaire met en exergue la tension entre préservation des coutumes et application stricte des lois.
Si le « spraying » reste apprécié lors des festivités, les autorités nigérianes semblent déterminées à le réprimer, rappelant les conséquences légales pour ceux qui enfreignent la réglementation. Une mise en garde pour toutes les célébrités et citoyens attachés à cette tradition.
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