Au Niger, le chef de la junte, Abdourahamane Tiani a, face à la crise paralysante de la pénurie de carburant, demandé de l’aide au Nigeria, un acteur influent de la CEDEAO. Ceci, malgré les tensions diplomatiques persistantes entre Niamey et Abuja.
Selon Radio France Internationale, une délégation nigérienne dirigée par le ministre du Pétrole et de l’Énergie renouvelable s’est rendue discrètement à Abuja. Leur objectif : obtenir une aide d’urgence en carburant.
En réponse, le Nigéria, pilier régional, a approuvé la livraison immédiate de 300 camions-citernes à destination de Niamey.
Pour information, la crise énergétique qui secoue Niamey découle principalement d’un bras de fer entre la junte au pouvoir et les compagnies pétrolières chinoises, longtemps dominantes au Niger.
Il s’agit d’une situation sans précédent pour le Niger sous le leadership de Tiani, caractérisée par une dépendance accrue envers un membre de la CEDEAO, une organisation que le pays a quitté après le coup d’État ayant renversé Mohamed Bazoum.
Pour rappel, la fermeture des frontières entre le Nigeria et le Niger après le putsch avait intensifié l’isolement du pays. Toutefois, Abuja a récemment rouvert ses frontières, et offre un répit à Niamey.
Parallèlement, le Niger s’est tourné vers le Burkina Faso et le Mali pour former l’Alliance des États du Sahel (AES), un bloc destiné à contrer l’influence de la CEDEAO.
Ce recours à l’aide nigériane souligne néanmoins les limites de cette alliance naissante et met en lumière les défis auxquels Niamey doit faire face pour surmonter cette crise énergétique sans précédent.
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