Le Nigeria, par la voix de son ministre de l’Information, Mohammed Idris, a renouvelé ce vendredi son appel pour la libération de Mohamed Bazoum, l’ancien président du Niger renversé lors du coup d’État militaire de juillet 2023. Ce dernier est depuis lors, détenu depuis près de deux ans.
Mais il n’est pas le seul à vivre cette situation. Son épouse Hadiza est également retenue au palais présidentiel de Niamey dans des conditions de détention qualifiées d’« arbitraires » par l’ONU en février dernier.
Cette détention suscite une condamnation unanime de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), actuellement présidée par le Nigeria, qui continue d’exiger sa libération.
« Nous voulons qu’il soit libéré. Nous estimons qu’il n’a commis aucune infraction », a déclaré Mohammed Idris lors d’une interview à France24. Malgré les demandes répétées, la junte nigérienne reste inflexible, poursuivant son rapprochement avec d’autres régimes militaires de la région.
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Le 26 juillet 2023, Bazoum, élu en 2021, a été évincé par son chef de la garde présidentielle, le général Abdourahamane Tiani, sous prétexte de son incapacité à contrer les attaques djihadistes.
Depuis lors, le Niger a adopté une posture isolée, rompant ses relations diplomatiques avec la France et les États-Unis, expulsant leurs forces armées et se retirant de la Cedeao.
Le pays s’est par ailleurs aligné sur le Burkina Faso et le Mali pour former l’Alliance des États du Sahel (AES), avec un soutien grandissant envers la Russie.
Récemment, la junte a annoncé la libération d’une cinquantaine de figures politiques, dont d’anciens ministres, en conformité avec les recommandations issues des assises nationales pour la refondation.
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