Le Mali imite le Bénin en engageant une refonte majeure de la charte des partis politiques, vingt ans après son adoption. Cette initiative vise à assainir un paysage politique fragmenté et critiqué pour sa prolifération de partis peu actifs.
En effet, le ministère de l’Administration territoriale a récemment lancé une consultation nationale pour recueillir les propositions des acteurs politiques et de la société civile. Cette démarche fait écho aux recommandations des Assises Nationales de la Refondation, qui avaient souligné l’urgence d’une réforme structurelle du système partisan malien.
Avec plus de 300 partis politiques enregistrés, dont une grande majorité sans réelle activité, le système actuel est jugé inefficace. « La relecture de la charte des partis politiques va faire mal. Le nombre de partis au Mali est intenable », a déclaré le Premier ministre, Abdoulaye Maïga, en appelant à des mesures fortes pour limiter les créations de formations politiques fantômes.
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Parmi les réformes envisagées, la nouvelle charte devrait durcir les critères de reconnaissance légale. Des seuils de représentativité plus stricts seront exigés, et les partis ne respectant pas ces normes risquent la dissolution. Ces mesures visent à garantir une participation active et constructive des partis dans la vie politique nationale.
Les autorités malienne espèrent à travers cette réforme, qu’un cadre plus rigoureux renforcera la démocratie et contribuera à la stabilité du pays.
Pour la classe politique et la société civile, cette relecture de la charte représente une opportunité de réorganiser durablement le système partisan et de répondre aux attentes des citoyens pour une gouvernance plus efficace.
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