Au Madagascar, Jean-Luc Djavojozara, réélu maire de Diego-Suarez avec plus de 65 % des voix le 20 janvier 2025, est au centre d’une polémique. Disparu de la scène publique depuis des accusations de détournement de fonds en septembre dernier, il n’a pas repris ses fonctions après sa victoire électorale.
Cette absence a conduit le préfet par intérim de la région Diana à saisir le tribunal administratif pour constater la vacance de poste.
Cependant, la situation a pris une tournure controversée. Avant même que le tribunal ne statue, l’administration a nommé un président de délégation spéciale (PDS) pour remplacer le maire élu.
Ce poste a été confié à Tiana Edmond, directeur de campagne du principal rival de Jean-Luc Djavojozara lors des municipales, un choix qui suscite des accusations de favoritisme et de manipulation politique.
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Les soutiens de Jean-Luc Djavojozara dénoncent une atteinte à la volonté populaire. « S’attaquer à un élu légitime, c’est bafouer la voix du peuple. La ville de Diego-Suarez mérite le respect », a déclaré René Rasolofo, figure politique locale.
La légalité de cette démarche est également remise en question. Selon les textes en vigueur, la vacance de poste ne peut être actée qu’après six mois d’absence non interrompue.
Or, seulement deux semaines se sont écoulées depuis la réélection de Djavojozara. Une source judiciaire locale qualifie cette procédure de « précipitée », renforçant les soupçons de motivations politiques derrière cette décision.
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