Le 10 octobre, à l’occasion de la Journée européenne et mondiale contre la peine de mort, l’Union européenne (UE) et le Conseil de l’Europe ont réaffirmé leur opposition ferme à cette pratique, considérée comme une violation de la dignité humaine.
À travers une déclaration conjointe, les deux institutions soulignent que la peine de mort est un traitement inhumain et dégradant.
Elles se réjouissent des progrès réalisés dans le monde, avec plus des deux tiers des pays ayant aboli cette peine en droit ou en pratique, et un nombre record de pays n’ayant pas procédé à d’exécutions en 2023.
Néanmoins, plusieurs États continuent d’appliquer la peine capitale, notamment la Chine, l’Iran, l’Arabie saoudite, la Somalie et les États-Unis, l’Iran représentant 74 % des exécutions mondiales.
L’utilisation de méthodes controversées comme l’hypoxie d’azote aux États-Unis suscite également de vives inquiétudes, tout comme le maintien de la peine de mort en Biélorussie, le dernier pays européen à la pratiquer.
Malgré les arguments avancés par les partisans de cette sanction, prétendant qu’elle dissuade la criminalité, les faits montrent qu’elle n’a que peu d’effet sur la réduction de la criminalité et qu’elle n’améliore pas la sécurité des sociétés.
De plus, en cas d’erreur judiciaire, la peine de mort empêche toute réparation, rendant chaque erreur irréversible. L’UE et le Conseil de l’Europe appellent les États pratiquant encore cette peine à instaurer un moratoire en vue de son abolition totale.
Ils s’engagent à renforcer leur lutte contre les discours en faveur de sa réintroduction et à encourager un débat démocratique sur la question, en particulier auprès des jeunes et de la société civile.
Pour les responsables européens, la peine de mort est un vestige du passé qui n’a plus sa place dans le 21ᵉ siècle et doit être abolie partout dans le monde.
Views: 34