Ah, quelle surprise ! Les lumières s’allument, le rideau se lève et… tiens, revoilà notre troupe favorite, toujours prête pour la grande pièce intitulée “Le Salut de la Démocratie” ! Une intrigue familière, presque aussi classique que Roméo et Juliette, mais avec un casting qui varie au gré des saisons électorales.
Cette fois-ci, nous avons Les Démocrates, le Mouvement pour la libération (MPL), la Grande solidarité républicaine (GSR), la Nouvelle force nationale (NFN) et l’intrépide mouvement Nous le ferons.
Quel titre d’ailleurs : Nous le ferons. Que feront-ils, vous demandez ? Eh bien, la même chose que tous ceux qui ont tenté avant eux – réparer la « démocratie abîmée » ! Quelle noble mission, qui résonne encore mieux lorsque l’on sait que chacun d’entre eux y a contribué, d’une manière ou d’une autre, à cette fameuse « usure démocratique ».
Et comme à chaque élection, les acteurs, qu’on pensait pourtant définitivement fâchés, se retrouvent comme de vieux amis, en costume d’apparat, brandissant fièrement l’étendard de « l’union sacrée ». Oh, « union sacrée », quel beau mot qui, en politique, signifie bien souvent : « mettons nos divergences en sourdine, car ensemble, c’est plus stratégique pour les votes ! » Alors, voilà qu’ils se serrent la main, s’étreignent même, les regards pétillants, prêts à oublier les désaccords passés et les discours enflammés d’hier. Ils sont soudainement habités par une mission commune – les élections de 2026.
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Prenons un instant pour admirer leur plan stratégique. Première étape : « un audit du fichier électoral ». Ah, cet audit ! Voilà bien le Saint Graal de tous les partis d’opposition. C’est le coup de balai symbolique, celui qui montre qu’ils ne s’opposent pas pour rien. Ensuite, ils nous annoncent « une rencontre pour sortir des questions qui fâchent ». Évidemment, car si eux, valeureux résistants, ne viennent pas à bout des questions qui fâchent, qui le pourra ? C’est un peu comme organiser une soirée entre amis en se disant que, cette fois-ci, personne ne se disputera !
Quant aux revendications, on retrouve les classiques du genre : libération des détenus politiques, retour des exilés… et puis, bien sûr, le respect des droits de l’opposition. On sent l’expérience, le travail bien rodé, comme un vieux vin qu’on débouche chaque fois avec la même étiquette : “Luttez, sauvez, unissez-vous !”
Les chefs de cette coalition, promettent que cette fois, leur alliance tiendra bon jusqu’en 2026. Ah, 2026… une date si proche mais qui semble pourtant lointaine. Une promesse d’amour éternel pour deux petites années. Après tout, n’était-ce pas Daniel Edah, président du mouvement Nous le ferons, qui déclarait, le sourire aux lèvres : « Contrairement à tout ce qui a été fait par le passé, ce cadre de concertation tiendra ! » Vous avez entendu ? Ce sera différent, promis. Les précédentes unions ont échoué, certes, mais cette fois-ci, c’est la bonne ! Un peu comme la fameuse promesse de se mettre au sport chaque 1er janvier.
Alors, asseyons-nous, chers amis, et regardons cette pièce qui, sans nul doute, nous fera rire, sourire, et peut-être même verser une larme d’émotion. Car au fond, on les aime bien, nos éternels « sauveurs » de la démocratie, avec leurs promesses recyclées et leur éternel retour sur scène. Mais enfin, sait-on jamais, peut-être qu’à force de jouer, ils finiront par convaincre leur propre public…
Chroniques grinçantes, Vérité éclatante
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