Le Burkina Faso pourrait prochainement se retirer de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), selon des déclarations d’Oria Vande Weghe, porte-parole de l’OIF. Cette annonce fait suite à celle du Niger qui a officiellement son départ de la francophonie.
Bien qu’aucune annonce formelle n’ait été faite par Ouagadougou, des démarches similaires à celles entreprises par le Niger seraient déjà en cours. Selon Oria Vande Weghe, l’OIF « prend acte » de cette volonté exprimée par le Burkina Faso.
Le Mali, autre pilier de l’AES dirigé par Assimi Goïta, n’a pas encore indiqué son intention de quitter l’OIF. Cependant, la tendance amorcée par le Niger et le Burkina Faso pourrait influencer Bamako, qui partage une ligne politique souverainiste au sein de l’alliance.
Cette éventuelle triple défection fragiliserait davantage les liens de la Francophonie avec cette région stratégique.
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Face à ces départs successifs, l’OIF regrette ces choix tout en respectant la souveraineté des États. Concernant le Niger, suspendu depuis le coup d’État de juillet 2023, des discussions pour une réintégration étaient en cours avant l’annonce du retrait.
Oria Vande Weghe a rappelé que l’organisation souhaite maintenir un dialogue ouvert, malgré les tensions diplomatiques croissantes. « La main a été tendue, on ne peut pas la forcer », a-t-elle déclaré lors d’un entretien avec TV5 Monde.
Le retrait de l’OIF par des membres de l’AES s’inscrit dans un contexte de redéfinition des rapports entre ces pays et les institutions qualifiées de prolongements de l’influence française.
Les prochaines étapes pourraient voir une clarification officielle des intentions du Burkina Faso et du Mali, et donner une nouvelle direction à l’avenir des relations entre la Francophonie et l’AES.
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