Au Bénin, comme dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest, la problématique de l’incarcération des mineurs demeure une préoccupation majeure. Cette situation a été au cœur des débats d’un atelier de la Direction de la protection judiciaire, de la jeunesse et de l’éducation (DPJJE).
En effet, cet atelier ouvert le mercredi 23 octobre 2024 à Azalaï hôtel, porte sur l’opérationnalisation des mesures alternatives à l’incarcération et à la détention des mineurs au Bénin, vise à créer des alternatives durables pour les mineurs afin de prévenir leur détention et de favoriser leur réinsertion sociale.
Initié par le ministère de la Justice et de la Législation, en partenariat avec l’UNICEF et Terre des Hommes Lausanne, cet atelier de trois jours à Cotonou témoigne de la volonté du gouvernement de transformer la prise en charge des enfants en conflit avec la loi.
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À l’ouverture des travaux de l’atelier, le Directeur de la protection juridique et judiciaire de l’enfance (DPJJE), Arnaud Toffoun, et le Représentant de l’UNICEF au Bénin, Ousmane Diang, ont salué cette initiative, rappelant les progrès réalisés dans le domaine de la justice pour mineurs.
Cependant, Ousmane Diang a rappelé que la détention reste encore une option courante, malgré les efforts pour privilégier des mesures non privatives de liberté, qui entrave parfois le droit des enfants à l’éducation et leur réintégration dans la société.
De son côté, Adamou Moussa, Directeur de cabinet du ministre de la Justice, a quant à lui insisté sur l’urgence de repenser le système judiciaire. D’après lui, plus de 200 mineurs sont actuellement privés de liberté dans les établissements pénitentiaires du pays.
Dans cette optique, des réformes majeures sont en cours, telles que la restructuration des Centres de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence, la politique « zéro enfant en détention », et les révisions des codes relatifs aux droits de l’enfant.
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