Le Bénin vient de perdre l’une de ses figures politiques marquantes. Yves Kouaro Chabi, ministre dans le premier gouvernement du deuxième quinquennat du président Patrice Talon, a tragiquement perdu la vie le 20 février 2025 dans un accident de circulation. Son départ brutal laisse un vide immense au sein de la classe politique béninoise et dans le cœur de ceux qui ont eu la chance de le côtoyer.
Un parcours d’excellence et de dévouement
Né le 19 mai 1973 à Tanguiéta, dans l’Atacora, Yves Kouaro Chabi a très tôt montré une détermination sans faille dans son parcours académique et professionnel. Juriste de formation, il obtient en 1998 une maîtrise en Sciences juridiques, option Administration générale, à l’Université Nationale du Bénin, aujourd’hui Université d’Abomey-Calavi. Sa soif de savoir le conduit ensuite au Canada, où il décroche un Certificat de Cycle 2 en Gestion des Ressources humaines à l’Université de Québec à Montréal, avant d’obtenir un Master en Sciences de l’Éducation à West Virginia University aux États-Unis en 2007.
Cette solide formation lui ouvre les portes d’une carrière marquée par un engagement profond pour le service public. Dès 1999, il fait ses premiers pas en tant que greffier au Tribunal de première instance de Kandi, une expérience qui lui permet d’appréhender les rouages de l’administration judiciaire béninoise.
Un parcours dédié à l’éducation et au service de l’État
Yves Kouaro Chabi a consacré une grande partie de sa carrière au secteur de l’éducation, convaincu que l’avenir du Bénin repose sur un système éducatif performant et inclusif. Son engagement pour la formation et le développement des compétences l’a amené à occuper plusieurs postes stratégiques, contribuant ainsi aux réformes et à la modernisation de l’administration éducative.
De 2011 à 2016, il occupe le poste de directeur des ressources humaines au ministère des Enseignements secondaire, de la Formation technique et professionnelle, où il met en place des politiques visant à optimiser la gestion des personnels et à renforcer la qualité de l’encadrement. Par la suite, entre 2017 et 2021, il devient formateur à l’École de Formation des Personnels d’Encadrement de l’Éducation Nationale, partageant son savoir-faire et son expérience avec la nouvelle génération de cadres du secteur éducatif.
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Dans le cadre des réformes engagées par le président Patrice Talon, il rejoint en 2017 le Bureau d’Analyse et d’Investigation (BAI) à la Présidence de la République, où il est chargé du suivi du secteur de l’éducation. Cette mission lui permet d’apporter une expertise précieuse dans l’élaboration et l’exécution des politiques éducatives, consolidant ainsi les bases d’un système plus efficace et adapté aux défis du développement national.
Son engagement sans faille et son efficacité dans la mise en œuvre des réformes éducatives lui valent d’être élevé au rang de Chevalier de l’Ordre du Mérite du Bénin, une distinction qui vient couronner des années de service dévoué et de contributions significatives à l’essor de l’éducation au Bénin. Rigoureux, intègre et visionnaire, Yves Kouaro Chabi restera une figure emblématique du secteur éducatif béninois.
Un homme au service du développement
L’engagement d’Yves Kouaro Chabi pour son pays le conduit à intégrer le gouvernement en mai 2021. Son passage au sein de l’exécutif a été marqué par son souci du bien public et son implication dans les réformes engagées par le président béninois. Homme rigoureux, méthodique et doté d’une profonde humilité, il a su se faire respecter tant par ses collaborateurs que par ses adversaires politiques.
Son action s’est inscrite dans la dynamique de modernisation et d’efficacité prônée par le gouvernement. Yves Kouaro Chabi incarnait cette nouvelle génération de dirigeants béninois, soucieux d’un État performant et au service des citoyens.
Un départ brutal et un vide immense
Le décès d’Yves Kouaro Chabi est un choc pour le Bénin. Son accident de circulation du 20 février 2025 a brutalement mis fin à une carrière prometteuse et à une vie entièrement dédiée au service de la nation. Ses proches, ses collègues et l’ensemble du peuple béninois pleurent un homme dont l’intégrité et la détermination ont marqué son passage sur terre.
Alors que le Bénin continue d’avancer sur la voie du développement, Yves Kouaro Chabi laisse derrière lui un héritage précieux : celui du travail bien fait, de l’abnégation et d’un engagement sans faille envers son pays. Que son exemple inspire les générations futures et que sa mémoire demeure gravée dans l’histoire de notre nation.
Adieu, serviteur de la République.
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