Depuis plusieurs jours, la Guinée fait face à une grave pénurie de carburant. Une situation qui met à mal divers secteurs d’activité. À Tanènè, dans la préfecture de Dubréka, la situation est particulièrement critique.
Les stations-service sont prises d’assaut, les prix flambent sur le marché noir, et les habitants sont épuisés. Le litre d’essence s’échange à 30 000 francs, selon Guineématin.com.
Les conducteurs de taxi-moto, essentiels au transport local, sont parmi les plus affectés. Lamarana Barry, l’un d’eux, décrit une journée éprouvante passée à chercher de l’essence, souvent sans succès. « Certains trouvent du carburant et le revendent ensuite à des prix exorbitants sur le marché noir. C’est très compliqué », déplore-t-il.
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Son collègue Mohamed Sylla raconte une expérience similaire : après des heures d’attente, il constate que les stations-service privilégient les clients avec des bidons, alimentant ainsi le marché noir. Les conducteurs, contraints de payer des prix élevés, n’ont d’autre choix que d’augmenter les tarifs de transport, impactant directement les passagers.
Parmi ces derniers, Karimatou Bah, venue de Kamsar, interpelle le gouvernement et le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya. « Cette pénurie nous épuise. Nous demandons au gouvernement de faciliter l’approvisionnement pour soulager la population », implore-t-elle.
Cette crise accentue la détresse économique et sociale déjà éprouvante pour les Guinéens.
Mais en attendant, le marché noir prospère, tandis que les prix élevés de l’essence perturbent les activités quotidiennes. Les habitants appellent à des mesures immédiates pour rétablir l’approvisionnement et éviter une aggravation de la situation.
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