Le 15 avril 2025, Guillaume Soro, ancien chef rebelle ivoirien et ex-Premier ministre, a partagé sur les réseaux sociaux une photo de son retour au Ghana, accompagnée d’un message chargé de symbolisme et de résonance politique.
Visiblement ému, il s’est rendu devant le monument de l’illustre Kwame Nkrumah, pionnier du panafricanisme. « Marchons ensemble vers la victoire », a-t-il déclaré avec enthousiasme. Il a également annoncé la diffusion, sur sa chaîne YouTube, d’un reportage dédié à son séjour, qu’il qualifie de « pèlerinage » sur cette terre bénie du panafricanisme.
Ce retour au Ghana, après six ans d’absence forcée, est loin d’être anodin. Dans son message, Guillaume Soro n’a pas manqué d’adresser une pique à l’ancien président ghanéen, Nana Akufo-Addo, qui, en 2019, lui avait interdit l’accès à son territoire.
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Un épisode qui l’avait contraint à rebrousser chemin à l’aéroport d’Accra. Aujourd’hui, fort de son retour, Guillaume Soro exprime sa satisfaction de pouvoir enfin fouler cette terre africaine où il avait été injustement « interdit ».
L’ancien chef rebelle, dont les relations avec le président ivoirien Alassane Ouattara sont tendues, pourrait utiliser sa nouvelle liberté de mouvement pour intensifier ses ambitions politiques. L’éventualité d’une installation durable au Ghana et la mémoire du différend avec Akufo-Addo soulèvent des interrogations sur les intentions réelles de Soro.
Ce retour ne manque pas de raviver les tensions, non seulement au Ghana, mais aussi à Abidjan, où ses partisans espèrent voir émerger une nouvelle dynamique politique. Mais à l’image de ses paroles, Guillaume Soro semble vouloir marquer l’histoire avec une vision claire : bâtir une Afrique forte et solidaire.
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