jeudi 19 septembre 2024

Gabon : Sanctions sévères pour des magistrats, Linda Bongo Ondimba rétrogradée et interdite de poste nominatif jusqu’en 2029

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Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) du Gabon a tenu, lundi 22 juillet, une session disciplinaire pour statuer sur les cas de huit magistrats, parmi lesquels Linda Bongo Ondimba et Pierre Aperano Essongue, suscitant de vives réactions dans le pays.

Linda Bongo Ondimba, fille du défunt président Omar Bongo Ondimba, a été particulièrement sanctionnée.

Militante active du Parti démocratique gabonais (PDG) et très présente sur les réseaux sociaux, elle a été jugée en violation flagrante de la Loi n°12/94 du 16 septembre 1994 imposant la neutralité aux magistrats.

Le Conseil de discipline a décidé de la rétrograder au 2e grade et de lui interdire d’occuper une fonction nominative pendant cinq ans, jusqu’en 2029.

Cette décision pourrait entraîner la perte de son poste actuel de directrice des Affaires sociales et de la Protection de l’enfance au ministère de la Justice.

Pierre Aperano Essongue, jeune procureur de la République de Port-Gentil, a également fait les frais de cette session disciplinaire.

Accusé d’insubordination et d’irrespect envers la hiérarchie dans le cadre de l’affaire de l’incendie de Becuna impliquant la société pétrolière Perenco, Essongue a reçu un blâme.

Cette sanction était attendue, selon des sources proches du dossier, et sera inscrite à son dossier, compromettant ainsi son avenir professionnel.

Parmi les autres magistrats jugés, Audrey Balkisso Bongo Ondimba, également fille du défunt président, a bénéficié d’un non-lieu, tout comme trois autres juges.

Cependant, les blâmes infligés à Linda Bongo Ondimba et à trois autres magistrats, dont Pierre Aperano Essongue, marqueront sans doute un tournant dans leur carrière.

Les huit magistrats concernés par cette session disciplinaire étaient Linda Pauline Epigat Bongo Ondimba, Audrey Balkisso Bongo Ondimba, Rebecca Oboumadjogo, Serge Kombila, Yvanh Okili, Meryle Tebangoye, Abel Nguema Menie et Pierre Aperano Essongue.

Ces sanctions sévères visent à rappeler l’importance de la neutralité et du respect de la hiérarchie au sein de la magistrature gabonaise. Le CSM espère ainsi renforcer l’intégrité et la crédibilité du système judiciaire du pays.

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