En France, le procès de Nicolas Sarkozy dans l’affaire du financement libyen s’ouvre ce lundi 6 janvier 2025 au tribunal correctionnel de Paris, quatorze ans après la révélation des faits. En effet, L’ancien président français est accusé d’avoir bénéficié de fonds libyens pour financer sa campagne présidentielle de 2007.
L’affaire remonte à 2011, lorsque la chute de Mouammar Kadhafi a révélé un possible financement occulte. En 2012, Mediapart publiait une note attribuée aux services de renseignement libyens évoquant un accord de 50 millions d’euros.
Bien que Nicolas Sarkozy ait nié ces accusations, les enquêteurs ont conclu en 2023 à un « pacte de corruption » entre lui et le régime libyen.
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Parmi les douze prévenus figurent d’anciens ministres et collaborateurs. Claude Guéant, ex-ministre de l’Intérieur, est notamment accusé d’avoir reçu des valises de billets. De son côté, Ziad Takieddine, intermédiaire clé, affirme que les fonds libyens ont directement soutenu la campagne de 2007.
Alors que la défense de l’ex-chef d’État parle de « machination » destinée à le nuire. « Il n’y a aucun financement libyen de la campagne », assure l’avocat Christophe Ingrain. « Après dix ans d’enquête, aucune trace de financement n’a été trouvée », insiste-t-il.
De leur côté, les magistrats, quant à eux, s’appuient sur des investigations qu’ils jugent solides. À leurs dires, « le pacte de corruption a été établi » et les accusations de « machination » ne tiennent pas.
Ce procès, prévu jusqu’en avril, devra trancher entre ces positions antagonistes.
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