Le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, a déclaré dans une interview au journal Le Parisien, publiée ce samedi 15 mars 2025, qu’il pourrait démissionner si le gouvernement renonçait à exercer un rapport de force avec l’Algérie pour contraindre cette dernière à reprendre ses ressortissants en situation irrégulière en France.
D’après ses propos, rapportés par Le Parisien, Bruno Retailleau a souligné que sa priorité reste la sécurité des Français. « Tant que j’ai la conviction d’être utile et que les moyens me sont donnés, je serai mobilisé », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’il refuserait catégoriquement toute concession sur cette question sensible.
En effet, les relations franco-algériennes sont déjà sujettes à des tensions croissantes, notamment en raison du refus de l’Algérie d’accepter ses ressortissants faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Ce refus inclut l’auteur d’un attentat ayant causé un décès à Mulhouse le 22 février dernier.
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Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur plaide pour une « riposte graduée » à l’égard de l’Algérie. Celle-ci pourrait inclure une remise en cause des accords bilatéraux de 1968, qui accordent aux ressortissants algériens en France un statut privilégié en matière de circulation, de séjour et d’emploi.
Toutefois, le Premier ministre François Bayrou a donné à l’Algérie un délai de six semaines pour accepter le rapatriement de ses ressortissants en situation irrégulière, sous peine de dénoncer les accords de 1968. Emmanuel Macron, pour sa part, a préféré une approche plus mesurée, se déclarant favorable à une renégociation plutôt qu’à une rupture.
De l’autre côté, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a récemment appelé à un dialogue pour apaiser les tensions, dénonçant un « climat délétère » entre les deux nations.
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