En France, le débat sur les retraites continue de diviser. Après les déclarations de François Bayrou et de la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, rejetant l’idée d’un retour à la retraite à 62 ans, les accusations de « trahison » fusent, notamment du côté de la gauche et des syndicats.
En effet, le 16 mars, François Bayrou a affirmé qu’un retour à l’âge de départ à 62 ans n’était « pas réaliste » dans le contexte actuel, évoquant les impératifs financiers et militaires. De son côté, Amélie de Montchalin a appuyé cette position le lendemain, jugeant incompatible le retour à cet âge avec l’objectif d’un système équilibré d’ici 2030.
Ces déclarations ont donné l’impression que le gouvernement avait déjà tranché, même avant la fin des discussions en cours entre partenaires sociaux. Une posture critiquée par Éric Lombard, ministre de l’Économie, qui a rappelé que ces discussions sont censées aboutir à des propositions.
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Pour sa part, Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT, a dénoncé une « trahison de la parole donnée » aux organisations syndicales et parlementaires. Selon lui, ces déclarations gouvernementales visent à décrédibiliser le processus de négociation.
Cependant, l’ex-Première ministre Élisabeth Borne a laissé entrevoir la possibilité d’améliorations sur des aspects comme les carrières longues ou l’équité hommes-femmes. Toutefois, ces modifications restent strictement conditionnées à l’équilibre financier du système.
Alors que les tensions montent, le fossé entre le gouvernement et les syndicats semble se creuser, rendant incertaine toute tentative de compromis.
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