Conformément à la politique migratoire stricte de l’administration Trump, les États-Unis ont entamé une vague d’expulsions massives de migrants en situation irrégulière. Cette décision, annoncée par le Service de l’Immigration et des Douanes (ICE), concerne principalement 54 pays africains.
Une liste initiale publiée par l’ICE révèle que 41 886 ressortissants africains sont concernés. Les Somaliens (4 090) et les Mauritaniens (3 822) arrivent en tête de ce recensement, suivis par d’autres pays comme le Ghana (3 228), la Guinée (1 897), le Cameroun (1 736) et le Sénégal (1 689). Même les communautés africaines plus modestes, comme les Béninois (102), ne sont pas épargnées.
Ces expulsions, décrites par certains comme un tournant dans la politique migratoire américaine, traduisent la volonté du président Donald Trump de tenir ses promesses électorales.
Elles suscitent cependant une vive inquiétude parmi les défenseurs des droits humains. En effet, plusieurs organisations dénoncent des renvois « inhumains » vers des pays confrontés à des conflits, une instabilité politique ou des défis économiques majeurs.
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Pour les migrants, ces retours forcés se déroulent souvent dans des conditions difficiles. Beaucoup n’ont plus de liens avec leur pays d’origine, tandis que d’autres risquent de se retrouver dans des environnements hostiles ou précaires. Cette situation pose également des défis aux États africains concernés, contraints de gérer un afflux soudain de rapatriés sans préparation adéquate.
Face à cette crise, les appels à une intervention internationale se multiplient. Les organisations de défense des droits humains exhortent les autorités américaines à réviser leur approche, plaidant pour une prise en compte des réalités socio-politiques des pays concernés. Mais pour l’administration Trump, la priorité semble rester la stricte application des lois sur l’immigration.
Alors que cette politique entre dans sa phase active, ses conséquences à long terme, tant pour les migrants que pour leurs pays d’origine, restent incertaines.
Pays | Nombre de personnes à expulser |
Pays | Nombre de personnes à expulser |
Pays | Nombre de personnes à expulser |
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Algérie | 306 | Éthiopie | 1713 | Namibie | 19 |
Angola | 662 | Gabon | 60 | Niger | 642 |
Bénin | 102 | Gambie | 1035 | Nigeria | 3690 |
Botswana | 12 | Allemagne | 571 | Rwanda | 338 |
Burkina Faso | 303 | Ghana | 3228 | Sao Tomé-et-Principe | 1 |
Burundi | 462 | Guinée | 1897 | Sénégal | 1689 |
Cameroun | 1736 | Guinée-Bissau | 48 | Seychelles | 4 |
Cap-Vert | 314 | Côte d’Ivoire | 1224 | Sierra Leone | 1563 |
Centrafrique | 82 | Kenya | 1282 | Somalie | 4090 |
Tchad | 169 | Lesotho | 11 | Afrique du Sud | 379 |
Comores | 3 | Liberia | 1563 | Soudan du Sud | 136 |
Congo | 795 | Libye | 89 | Soudan | 1012 |
RDC | 1068 | Madagascar | 5 | Tanzanie | 301 |
Djibouti | 29 | Malawi | 56 | Ouganda | 393 |
Égypte | 1461 | Mali | 929 | Togo | 427 |
Guinée équatoriale | 20 | Mauritanie | 3822 | Tunisie | 160 |
Érythrée | 973 | Maurice | 15 | Zambie | 174 |
Eswatini | 6 | Maroc | 495 | Zimbabwe | 545 |
Source: Service de l’Immigration et des Douanes des États-Unis
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