Aux Etats-Unis, l’administration Trump a mis fin à un projet de recherche universitaire sur les protections hygiéniques. Ce projet, qui devait bénéficier d’une subvention fédérale de 600.000 dollars, portait pourtant sur le développement de protections menstruelles durables à base de coton, dans un État parmi les plus pauvres des États-Unis : la Louisiane.
Selon la ministre de l’Agriculture, Brooke Rollins, le projet visait à étudier « les cycles de menstruation chez les hommes transgenres », une déclaration erronée, contredite par l’Université Southern de Louisiane et le ministère de l’Agriculture lui-même. Le mot « transgenre » n’apparaissait que pour rappeler que certains hommes trans peuvent avoir leurs règles.
Cette décision s’inscrit dans la série de coupes budgétaires imposées par Elon Musk, désormais à la tête de la commission Doge. Dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a ainsi renforcé les lignes idéologiques de son administration par la prise d’un décret qui définit le genre exclusivement selon le sexe de naissance.
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Mais la polémique enfle. L’universitaire chargée du projet, Samii Kennedy Benson, craint pour sa sécurité. Et pour cause, des responsables politiques conservateurs appellent à sanctionner les fonctionnaires liés à l’étude.
De son côté, la fondatrice d’Acadian Brown Cotton, partenaire du projet, dénonce « une annulation motivée par la haine » et « un énorme gâchis pour les femmes ».
Destinée à informer les femmes sur les menstruations, la recherche devait également soutenir les producteurs de coton locaux. Pour Norris Green, agriculteur et fournisseur de l’université, « l’administration Trump ignore totalement la réalité du terrain ».
Alors que la désinformation se propage à grande vitesse, des ONG rappellent que la vérité peine souvent à se frayer un chemin dans le débat public. « Une fois qu’un mensonge est ancré, il est difficile à déloger », déplore Audrey McCabe, de l’association Common Cause.
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