Aux États-Unis, le président américain Donald Trump a signé, ce jeudi 20 mars 2025, un décret actant le démantèlement du département fédéral de l’Éducation. Une décision qui suscite des réactions mitigées, bien qu’elle s’inscrive dans ses promesses de campagne et son objectif de réduire les dépenses fédérales.
En effet, le démantèlement du département de l’Éducation, créé en 1979 sous Jimmy Carter, vise selon la Maison Blanche, à « réduire l’intervention fédérale dans les politiques éducatives pour laisser plus de liberté aux États ».
Toutefois, ce décret nécessite encore l’approbation du Congrès, avec une majorité de 60 voix au Sénat, où les républicains comptent 53 sièges. En attendant, ce démantèlement est vu comme une tentative de neutraliser le rôle du département, notamment en matière d’égalité des chances dans l’éducation.
Bien que limité à environ 10 % du financement des établissements scolaires, le département de l’Éducation joue un rôle important. Il supervise les politiques éducatives, gère les bourses universitaires et les prêts étudiants, et garantit le respect des principes constitutionnels, notamment dans la lutte contre les discriminations.
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Pour Laurie Béreau, spécialiste des politiques éducatives aux États-Unis, la disparition de ce département marque « la perte d’un garde-fou essentiel ». Elle craint une amplification des disparités entre États, notamment dans les régions conservatrices comme la Floride et le Texas, où certains contenus pédagogiques sont déjà controversés.
Outre les conséquences pour l’égalité des chances, la fermeture du département pourrait affecter l’unité et la cohérence des politiques éducatives nationales. L’absence de collecte centralisée de données compliquerait le suivi des progrès et des dérives dans les États fédérés.
Précisons que cette décision fait partie d’une croisade républicaine de longue date, renforcée par le mouvement pour les droits parentaux. Ce dernier rejette les politiques progressistes, notamment celles liées à l’inclusion des élèves LGBT+, et revendique davantage de contrôle des parents sur l’éducation de leurs enfants.
Déjà contestée par des procureurs démocrates, la décision ouvre un nouveau front judiciaire. Les détracteurs dénoncent une atteinte aux droits fondamentaux des étudiants les plus vulnérables, tandis que les partisans de la mesure applaudissent un « retour à une gestion locale ».
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