Le procès de Carlos Adohouannon, ancien régisseur central des impôts, et de ses co-accusés, impliqués dans la disparition de plus de 4 milliards de francs CFA à la direction des impôts du Bénin, a repris ce mercredi à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
À la barre, Blaise Salanon, l’un des prévenus, a fait des confidences pour le moins inattendues. Âgé de 37 ans, l’homme se présente comme un entrepreneur polyvalent, avec des activités allant de la location de véhicules à la gestion d’un bar, en passant par la presse et le transport.
Selon ses déclarations, son patrimoine comprend une flotte d’environ 34 véhicules de transport en commun, trois maisons à Abomey-Calavi, une maison à Abomey et plusieurs parcelles non bâties. D’après ses dires, ces activités lui rapportaient entre 300 000 et 2 millions de francs CFA par semaine avant son incarcération.
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Fils d’un célèbre bokonon (praticien de fétichisme), Blaise Salanon a révélé à la Cour avoir hérité des compétences de son père dans ce domaine.
Il affirme avoir fourni des services de fétichisme à plusieurs personnalités politiques africaines, dont l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, l’ancien chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara, et Michel Djotodia, ex-dirigeant centrafricain.
A l’en croire, ses consultations rapportaient parfois jusqu’à 20 millions FCFA. Il aurait notamment perçu 13 millions FCFA lors d’un déplacement à Ouagadougou pour rencontrer Dadis Camara en exil.
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