La filière africaine du coton, cruciale pour l’économie de plusieurs pays producteurs, est confrontée à des défis majeurs depuis deux ans. Réunie à Abidjan pour sa 20ᵉ assemblée générale, l’Association cotonnière africaine a cherché à redynamiser cette industrie essentielle.
Les rendements ont chuté en raison du changement climatique, des coûts élevés des intrants agricoles et de la compétition croissante avec d’autres cultures comme le maïs, l’anacarde et l’arachide. Un problème critique est l’apparition des jassides, insectes dévastateurs qui ont causé d’énormes pertes. En Côte d’Ivoire, ces pertes sont estimées à plus de 330 000 tonnes, soit la moitié de la production annuelle.
Moussa Soro, président d’Intercoton en Côte d’Ivoire, a exprimé sa préoccupation face à l’impact des jassides sur les producteurs, tout en soulignant les efforts déployés pour mobiliser et sensibiliser les agriculteurs à surmonter cette crise. Au Burkina Faso, les défis sont exacerbés par la dégradation continue des sols, devenus de moins en moins fertiles.
Nikébo N’Kambi, président de l’interprofession burkinabé, a souligné l’importance de restaurer la fertilité des sols par des pratiques agricoles durables et d’éduquer les producteurs sur les techniques modernes.
Lors de l’assemblée générale à Abidjan, les experts ont discuté de l’amélioration des mécanismes de production pour faire face à ces défis communs. Ils ont évoqué l’introduction de petits motoculteurs pour optimiser les labours et l’utilisation de drones pour contrôler les ravageurs de manière plus efficace.
Malgré ces difficultés, des pays comme le Bénin, le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire restent parmi les principaux producteurs de coton en Afrique, représentant ensemble près de la moitié de la production du continent. Ils continuent de travailler à renforcer leur secteur cotonnier en adoptant des stratégies innovantes et résilientes face aux défis environnementaux et économiques croissants.
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