L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a, lors d’un rassemblement tenu à Marcory, adressé indirectement une pique à l’ex-président français Nicolas Sarkozy. « Pendant que je suis à Marcory en train de vous parler, celui qui voulait me vitrifier pour une élection qui ne le concernait pas, a un bracelet électronique », a-t-il lancé devant une foule attentive.
Bien que Nicolas Sarkozy ne soit pas explicitement nommé, le sous-entendu est difficile à ignorer. Cette déclaration intervient alors que Nicolas Sarkozy, premier ancien président français condamné à une peine de prison ferme, a récemment commencé à purger sa peine sous bracelet électronique.
Condamné à un an pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, Sarkozy avait vu son pourvoi en cassation rejeté en décembre 2024. Depuis le 7 février 2025, il est astreint au port du bracelet électronique, conformément à la décision du tribunal de Paris.
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Nicolas Sarkozy est également impliqué dans l’affaire des soupçons de financement libyen pour sa campagne présidentielle de 2007, un dossier qui continue de ternir sa carrière politique.
Malgré l’intérêt médiatique, son avocate, Jacqueline Laffont, a indiqué qu’elle n’avait « aucun commentaire à faire », une position également adoptée par l’entourage de l’ancien chef de l’État.
Précisons que les propos de Laurent Gbagbo rappellent un triste souvenir de la période post-électorale de 2010-2011. À l’époque, Sarkozy avait soutenu l’intervention militaire qui avait conduit à l’arrestation de Gbagbo, après sa contestation des résultats électoraux proclamant Alassane Ouattara vainqueur.
Cette intervention française reste un sujet sensible pour l’ancien président ivoirien, qui semble aujourd’hui trouver une occasion de répondre indirectement à son ancien adversaire.
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