mardi 28 janvier 2025

Corée du Sud : l’ancien président Yoon Suk Yeol inculpé pour insurrection

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Les procureurs sud-coréens ont officiellement inculpé l’ex-président Yoon Suk Yeol le dimanche 26 janvier 2025, l’accusant d’avoir mené une insurrection en déclarant la loi martiale le 3 décembre 2024.

Cette décision fait suite à une enquête approfondie et à la recommandation, la semaine précédente, des enquêteurs anti-corruption pour une inculpation formelle.

Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du Parti démocrate, Han Min-soo, a annoncé que le ministère public avait pris la décision de poursuivre Yoon Suk Yeol pour son rôle de meneur d’insurrection. « La punition du meneur de l’insurrection commence enfin », a-t-il déclaré.

En effet, le 3 décembre 2024, Yoon Suk Yeol avait pris la décision de décréter la loi martiale et d’envoyer des troupes et policiers au sein de l’Assemblée nationale pour contrer ce qu’il percevait comme une obstruction à son programme par des législateurs contrôlés par l’opposition libérale.

Cependant, plusieurs parlementaires ont réussi à pénétrer une salle de l’Assemblée et ont voté à l’unanimité pour annuler ce décret. Cet affrontement a forcé le gouvernement à annuler la mesure.

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L’incident a conduit à l’arrestation de Yoon Suk Yeol le 15 janvier 2025, faisant de lui le premier président en exercice en Corée du Sud à être arrêté après plusieurs jours de résistance et de confrontation violente entre sa garde rapprochée et les autorités en charge de l’arrestation.

Depuis son arrestation, il est en isolement et ses avocats ont contesté la légalité de sa détention, qualifiée d’illégale par la défense.

Rappelons que le crime d’insurrection est l’un des rares chefs d’accusation pour lesquels un président sud-coréen ne bénéficie pas de l’immunité. En cas de condamnation, Yoon Suk Yeol risque une peine de prison à vie, voire la peine de mort.

Par ailleurs, la Cour constitutionnelle examine actuellement si l’ancien président doit être officiellement destitué de ses fonctions ou rétabli dans ses prérogatives présidentielles. Cette décision devrait intervenir dans un délai de 180 jours.

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