Le Burkina Faso a annoncé, en début de semaine, avoir déjoué un complot qui avait pour but d’instaurer un « chaos total » dans le pays. Selon le ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamadou Sana, les instigateurs de cette tentative seraient localisés en Côte d’Ivoire. Une déclaration qui a ravivé les tensions entre les deux pays.
Dans une allocution télévisée, le ministre a salué le travail des services de renseignement qui ont permis de prévenir une attaque prévue pour le 16 avril dernier.
Ce plan, qualifié de « grand complot », prévoyait un assaut contre la présidence burkinabè, impliquant des soldats recrutés par des ennemis de la nation. « Les cerveaux à l’extérieur du pays sont tous localisés en Côte d’Ivoire », a affirmé Mahamadou Sana.
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Face à ces accusations, le gouvernement ivoirien reste prudent. Lors du Conseil des ministres du 23 avril 2025, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, a refusé de commenter directement.
Il a rappelé qu’il ne s’agissait pas de la première accusation de ce type émanant du Burkina Faso, tout en précisant qu’Abidjan attendait des preuves concrètes avant de se prononcer. « Quand on est à la tête d’un pays, il faut être sérieux », a-t-il conclu.
Alors que le Burkina Faso met en avant les résultats de son renseignement, la Côte d’Ivoire adopte une posture défensive et privilégie la prudence. La gestion de cette crise diplomatique exigera des deux parties une approche mesurée pour éviter une escalade.
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