- Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi 25 mars une résolution exigeant « un cessez-le-feu immédiat à Gaza ». La question se posait en effet de savoir, après cinq mois d’un conflit les plus sanglants dans la « prison à ciel ouvert » où les Palestiniens sont confinés, quand est-ce que les armes se tairaient et le bain de sang allait s’arrêter.
La nouveauté, c’est la position des Etats-Unis, qui après des atermoiements, ont choisi de ne plus continuer à laisser-faire, avec leur soutien aveugle à leurs alliés de toujours, Israël. Ainsi, après plusieurs échecs depuis le 7 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU est parvenu à trouver un accord et a adopté devant conduire à un « cessez-le-feu durable » et à la « libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».
Une résolution adoptée avec 14 voix pour et l’abstention des États-Unis. Les Etats-Unis, qui avaient mis leur veto à de précédents textes, se sont cette fois abstenus, permettant l’adoption, par quatorze voix, de cette résolution. L’ambassadrice américaine à l’Onu a estimé que le cessez-le-feu pourrait commencer seulement « avec la libération d’un premier otage. Cette résolution reconnaît que lors du mois du ramadan, nous devons nous engager pour la paix. Le Hamas peut le faire en acceptant l’accord sur la table ».
Saluant le vote du Conseil de sécurité, le Hamas a dit sa « volonté d’engager un processus d’échange de prisonniers immédiatement ». Quant à l’ambassadeur palestinien, il a plaidé pour que ce vote « soit un tournant ». « Cela doit permettre de sauver des vies sur le terrain. Cela doit être le signal de la fin de cet assaut d’atrocités contre notre peuple», a déclaré Riyad Mansour . Certains observateurs y avaient vu une évolution de la position de Washington, sous pression pour limiter son soutien à Israël alors que l’offensive israélienne a fait plus de 32 000 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.
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